autres bleus

« Je résolus donc de me séparer de mes êtres chers et je quittai ma patrie comme les oiseaux abandonnent leurs nids. »
Ibn Battûta


prolonger par un nouveau texte : Puis-je donc mourir, moi cristal ?


d’un centre irradiant, de terre acidulée, pleine porte : bab ce bleu bruit

 


d’orange à l’ombre mate,

 


gros grain des marches, chromatique anguleux au juste soleil du fruit,

 


rue bleuissoir de mémoire, plastiquement à feindre une lente remontée du temps,

 


quand le Maître du Voyage argumentait la mer de routes à tesselles,

 


pour mieux voir au-delà, bouche cousue la parole, émail en gloire,

 


l’éventail de l’estran sous les ocres, forteresses de pleine terre, ici-bas projetées,

 


cette musique des bleus dans la pierre,

 


faisant le mur ouvert à sa fonction céleste : froissement d’ailes,

 


spirales et copeaux, yeux aveugles dans l’or des plus fines forges,

 


pour être au port ces rues, textures alanguies du dédale,

 


bleu souple, mouvantes et cachées, et qui ne cessent d’éviter la mer

 


LES MOTS-CLÉS :

© Michèle Dujardin
1ère mise en ligne et dernière modification le 8 avril 2013
merci aux 1092 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page